Je perds mon temps, je le sais bien.
Je perds mon temps. Ca ne fait rien.
Et je traîne.
Mais est que je ne mourrai pas quand même ?
Quand il vous faut à cent à l’heure
Des leurres après lesquels courir
Collant aux dents des souvenirs
Des Tagada de plénitude
Agrémentant vos solitudes
Où la vie pleure goutte à goutte
Ne remplit pas toute la soute
Bouche ouverte sur si peu d’air
Pour ne plus rien avoir à faire.
Si ! Se taire.
Je perds mon temps, je le sais bien
Je perds mon temps, ça ne fait rien !
Et je traîne.
Mais est ce que je ne mourrai pas quand même ?
Quand l’impression que peu après
Peut-être tout va basculer
Et que je touche la tangente
Du savon noir qu’est cette pente
Même le sable échappé
Du sablier dégoupillé
Ne peux enrayer la glissade
Que devient cette mascarade.
Quand il ne reste plus à faire
Qu’un doigt levé libre de fer.
Non ! Se taire !
Je perds mon temps, je le sais bien
Je perds mon temps, ça ne fait rien.
Et je traîne.
Mais est ce que je ne mourrai pas quand même ?
Quand la mémoire qui monte effleure
Des laminaires de chaque heure
Le pont tenu par une main
Au-dessus du vide incertain
Où le temps reste suspendu
Si le train siffle et qu’il prévienne.
Tôt où tard cette main tendue
Lâchera bien. C’était prévu.
Est-ce qu’on ne mourra pas tous quand même ?
Et je traîne.
Ah je pensais que ton commentaire s’adressait au dernier paru; c’est vrai que celui-là, je l’aime bien !
Bises ma Dame Emue !
Il est magnifique ce poème, je suis z’émue !
Mieux vaut être Zémue, que Zébue, enfin ze crois !
Bises Dame !