Participation à l’atelier d’écriture de Leiloona de Bricabook, ne me demandez pas le numéro je m’y perds !
La règle du jeu est simple, chaque semaine Leiloona publie une photo, cette semaine la photo est de KOt
A vous de laisser voguer vos imaginations sur ce que vous inspire le thème. Cette fois-ci, des mains ! mais dans un contexte particulier ! Je vous livre ce que cela m’a inspiré.
Dans sa tête il a parié
Douze au moins il en aurait
Moins douze de solitude
Douze de sollicitude
Il a pris un grand couteau
Il a entaillé sa peau
C’était une mascarade
Un bobo de rigolade
Et plus tard à la station
Il a compté pour de bon
Chaque regard ou sourire
Qui étendait son empire
Celui des enfants pleureurs
Sur sa poupée de malheur
Celui des crinières rousses
Qui lui souriaient en douce
Qu’allaient-ils imaginer
Qui lui était arrivé
Une escalope qui glisse ?
Pas de quoi crier : police !
Ca y est ! Il y est arrivé
Douze au moins l’ont regardé
Il a rendu les sourires
Un par un, et il respire.
Combien donc font comme lui
Pour pas sombrer dans la nuit
Combien veulent qu’on regarde
Une vie qui se lézarde
Certains jouent les supermans
(Ou bien les superwoman)
Qu’on admire l’aptitude
Le coup de rein, fortitude
D’autres entrent en révolution
Haut-parleur, haut dans le ton
Ils agitent, ils manifestent
Ils en oublient ceux qui restent
Tous ceux qui n’ont qu’un seul corps
A investir dans l’effort
Et plus même une parole
Pour biaiser les protocoles.
Tous ceux qui ne disent rien
Ont simplement mal au rein
Que voulez-vous qu’on y fasse
Il faut occuper l’espace.
Pour un moment d’attention
L’œil de la télévision
Pour sentir son existence
Faire pencher la balance
Et ne pas tomber tout mort
Seul de tout, seul, en dehors.